Total : le groupe accuse une perte de 7,2 milliards de dollars et devient « TotalEnergies »
C’est un petit séisme qui s’est produit du côté de Total en ce début du mois de février. Le groupe pétrolier annonce, à l’aune de la communication de ses résultats de 2020, une perte record et un changement de nom : Total devient donc TotalEnergies !
Total deviendra TotalEnergies courant 2021
Un communiqué de presse datant du 9 février fait état d’une volonté de faire du groupe un acteur encore plus éminent dans le monde des énergies renouvelables : « Pour ancrer cette transformation, le Groupe va proposer à ses actionnaires lors de l’Assemblée Générale du 28 mai 2021 de changer son nom en TotalEnergies. Ils auront ainsi l’opportunité d’approuver cette stratégie et l’ambition de transition vers la neutralité carbone qui la sous-tend. »
Une perte nette de 7,2 milliards de dollars en 2020
À l’image d’autres groupes tels qu’EDF ou Engie, la crise de la COVID-19 a eu des retombées significatives sur les activités et les résultats de Total. Ce dernier déplore une perte nette de 7,2 milliards de dollars en 2020, un résultat bien loin de celui de l’année précédente, puisque le pétrolier enregistrait 11,2 milliards de dollars de bénéfices.
Avec un résultat net ajusté de près de 4,1 milliards de dollars, le groupe va devoir se relever de cette baisse de résultats provoquée par la crise sanitaire ainsi que celle du pétrole. La production d’hydrocarbure a également connu une baisse de 5% notamment en raison :
- d’un déclin naturel des champs ;
- du respect des quotas de production décidés par les pays de l’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ;
- de maintenances et arrêts imprévus
« TotalEnergies », un nouveau nom pour des ambitions plus vertes
Patrick Pouyanné, président-directeur général de Total a déclaré que l’année 2020 a constitué « une année charnière pour la stratégie du Groupe et l’expression de son ambition d’aller vers la neutralité carbone, en phase avec la société. » Le PDG a également réaffirmé la volonté du groupe pour la décennie actuelle et dévoile une stratégie de production d’énergies qui « s’appuiera sur les deux piliers que sont le GNL et les Renouvelables & Électricité, tandis que les produits pétroliers devraient baisser de 55% à 30% du total de ses ventes. »
Le groupe met en lumière ces efforts dans les renouvelables en rappelant par ailleurs son acquisition du groupe indien Adani Green Energy Limited (AGEL), premier développeur solaire au monde, à hauteur de 20%. Le mois dernier, Total annonçait également une collaboration avec Engie à propos d’un projet intitulé Masshylia, (futur) plus grand site de production d’hydrogène renouvelable de France, ainsi que l’acquisition de Fonroche, une société de méthanisation disposant d’un parc de plus de 500 GWh.
Total démarre donc cette nouvelle année avec un objectif de 500 millions de dollars d’économies supplémentaires d’ici la fin 2021 dans un contexte encore incertain mais avec la volonté de renverser la tendance du côté de ses finances. Avec « plus de 20% de ses investissements nets dans les renouvelables et l’électricité [en 2021] » et un nouveau nom, tous les feux sont au vert pour aborder ce virage de la transition énergétique.