Régions vertes de France : l’analyse et le classement de Greenpeace
L’ONG Greenpeace a mis en ligne au début du mois de juin son classement des régions de France métropolitaine les plus vertes. Après une analyse de chaque territoire, des mesures prises, de celles qu’ils restent à prendre et en tenant compte des particularités des régions, Greenpeace propose également ses propres plans d’action. Alors, qui sont ces régions vertes d’après vous ?
Les critères d’évaluation des régions vertes
Pour réaliser son rapport, l’ONG a choisi de faire l’analyse des données ainsi que des ambitions de chaque région sur une période allant de 2013 à 2019. Les questions principales qui émaillent le rapport sont les suivantes :
- Quels sont les objectifs de réduction de consommation d’électricité ?
- La région a-t-elle entamé une transition énergétique ?
- Le territoire exploite-t-il son plein potentiel en termes d’énergies renouvelables ?
- La région sera-t-elle capable de produire de l’électricité 100% renouvelable d’ici à 2050 ?
Suite à l’analyse de la situation de chaque région, le rapport établit un scénario sur-mesure incluant toutes les mesures possibles pour être 100% énergies renouvelables, sans oublier de prendre en compte ce qui fait la singularité de chaque région.
Greenpeace à nommé ces scénarios verts “des trajectoires SobRE”, alliance d’objectifs de sobriété en termes de consommation énergétique et volonté de se tourner vers des énergies renouvelables.
Trois critères principaux ont été utilisés afin de juger les 13 régions métropolitaines :
- Développement de la production d’énergie éolienne sur terre ou en mer
- Développement de l’énergie photovoltaïque
- Réduction de la consommation d’électricité
Les mauvais élèves du classement
En ce qui concerne la réduction de la consommation énergétique, on peut dire qu’il reste des efforts à faire : les trois quarts de la France ont un joli zéro pointé de la part de Greenpeace, ou à peine plus. Il va leur falloir faire encore quelques efforts pour être des régions vertes !
Parmi ces cancres qui ne se soucient pas du tout, ou très peu, de réduire le gaspillage de l’énergie ou la surconsommation, il y a :
- La Bretagne
- Le Pays de la Loire
- La Nouvelle-Aquitaine
- L’Auvergne-Rhône-Alpes
- L’Occitanie
- La Corse
Le rapport indique même que ces territoires qui sont au fond du classement ont même augmenté leur consommation d’énergie entre 2013 et 2019.
Le classement concernant le développement de l’énergie éolienne permet cependant à certains de prendre quelques points au classement général pour redorer leur bulletin de notes. Ainsi, l’Occitanie se voit mentionnée pour son bon développement de l’éolien et reçoit un 9,1/10.
En revanche, parmi les plus mauvais élèves de la classe de Greenpeace, on retrouve :
- La Bretagne
- La Normandie
- L’Auvergne-Rhône-Alpes
- La Provence-Alpes-Côte d’Azur
- La Corse
Si certaines parties de la France enchaînent les mauvais scores, c’est une note qu’il faut cependant nuancer : en effet les critères prennent en compte l’implantation de parc éoliens en mer, or il n’en existe pour l’instant aucun au large des côtes françaises, ce qui fait baisser la note des régions côtières.
Cependant, un projet de parc est en cours et devrait voir le jour prochainement. Il permet d’ailleurs à beaucoup d’industries françaises de se développer grâce au chantier à Saint-Nazaire. De plus, le rapport prend en compte les objectifs atteignables d’ici à 2030, ce qui laisse des perspectives favorables à certains territoires. De nouvelles régions vertes pourraient donc voir le jour dans les années à venir en améliorant leur impact énergétique.
Pour terminer, l’implantation du photovoltaïque en France est plutôt en berne. Cette production d’énergie renouvelable semble être délaissée et de très nombreuses régions ont reçu une vilaine note à cause de cela.
Le bas du classement pour ces critères est donc :
- La Bretagne
- Le Pays de la Loire
- La Normandie
- Les Hauts-de-France
- L’Île-de-France
- Le Centre-Val de Loire
- La Bourgogne-France-Compté
- L’Auvergne-Rhône-Alpes
Sur le podium des régions de France les moins vertes selon l’ONG Greenpeace, la Bretagne se place donc bonne dernière, suivie de près par l’Auvergne-Rhône-Alpes. D’autres régions ont un bulletin peu reluisant, tel que la Corse et la Normandie, mais parviennent à s’illustrer pour d’autres critères.
Les meilleures régions vertes de France
Passons désormais aux régions les plus vertes de France, celles qui sont parvenus à allier économies d’énergie et développement d’énergies renouvelables.
Si aucune ne fait un score parfait (certains diront que la perfection n’existe pas), il est tout de même possible de créer un petit classement des élèves les plus assidus. Le podium des régions vertes est donc le suivant :
Des efforts sont déployés sur le territoire français pour tendre vers une consommation plus responsable et plus verte, qui préserve nos ressources naturelles ainsi que notre santé sur le long terme. Des projets sont lancés pour tendre plus encore vers la décarbonisation et même les régions qui ne sont pas exemplaires peuvent encore s’améliorer à l’avenir.
Enfin, rappelons que ce classement des régions vertes ainsi que les propositions d’amélioration qui l’accompagne ont été réalisé par l’ONG Greenpeace et ne représentent pas une vérité absolue. D’autres éléments que ceux pris en compte par le rapport peuvent interférer avec le développement d’énergies renouvelables et certains événements tels que la pandémie du Covid-19 peuvent venir perturber les projets d’énergie verte prévus d’ici à 2030.
Si vous souhaitez consulter le détail du rapport et prendre connaissance des suggestions de Greenpeace pour améliorer l’impact énergétique et écologique de votre région, retrouvez le document complet ici.