Réforme d’EDF : le titre remonte en Bourse alors qu’un accord serait trouvé
Nouveau bond pour EDF en Bourse ! Mardi 27 avril, le titre du groupe enregistrait une hausse de 5,4 % pour finir la journée à 12,16 euros. Ces fluctuations, loin d’être les premières depuis le début du projet de réforme d’EDF, sont généralement les signes d’une évolution des discussions entre Paris et Bruxelles.
Réforme d’EDF : projet de loi et consensus à venir
Selon les informations du Figaro, les termes de la réforme liée à la restructuration d’EDF et la régulation du nucléaire seraient arrêtés et un consensus aurait été trouvé. La Commission européenne et le gouvernement se seraient mis d’accord sur des points importants pour conclure les discussions sur la réorganisation du groupe.
Une source proche du dossier indique que « les deux parties s’accordent sur la nécessité d’aller vite. » Et si le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, avait échangé avec la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, le 19 avril, le directeur du cabinet du ministre est quant à lui allé à Bruxelles la semaine dernière afin de continuer à plaider en faveur de la réforme.
Deux scénarios sont à l’étude d’après le quotidien : le premier verrait une nationalisation d’EDF et une privatisation d’EDF Vert (notamment en charge des énergies renouvelables). Le second serait celui du rachat des actionnaires minoritaires d’EDF et une cotation de 30 % d’EDF Vert grâce à une vente d’actions et une augmentation de son capital.
Une autre priorité est d’obtenir une autorisation de la Commission européenne permettant d’augmenter le tarif réglementé de l’ARENH (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique) et donc le prix de vente de sa production nucléaire aux autres fournisseurs. Le prix actuel de 42 €/MWh ne permet plus à EDF de continuer à entretenir et développer le parc nucléaire français.
Le temps presse toujours pour le gouvernement français qui souhaite présenter un projet de loi et mettre en place la réforme avant l’élection présidentielle de 2022. Mi-mars, Matignon révélait que le gouvernement voulait concrétiser ce projet et présenter un texte au Parlement dans les prochains mois si cela est possible.
Le Figaro a également révélé que des discussions sur un projet de loi « relatif à EDF » a été fixé à l’ordre du jour du conseil des ministres du 19 mai. Mais celles-ci devraient être repoussées le temps que les deux parties s’entendent sur certaines conditions liées à la réforme.
« Oublions Hercule et construisons ensemble le grand EDF »
Dans un entretien paru dans Ouest-France en fin de semaine dernière, Bruno Le Maire laissait entendre qu’il ne fallait plus évoquer le nom d’« Hercule » pour évoquer le projet de réorganisation des différentes activités du groupe. Le ministre de l’Économie et des Finances évoquait plutôt le « grand EDF » et une volonté ferme, celle de ne pas mettre en jeu le démantèlement du groupe : « Nous avons des lignes rouges. L’unité du groupe EDF ne se négocie pas. Nous ne démantèlerons pas EDF. »