Réduction des importations de gaz russe : la Commission européenne propose un plan

09.03.2022 | Un plan publié ce mardi 8 mars par la Commission européenne vise à supprimer rapidement la dépendance de l’Europe aux importations de gaz russe. Ces dernières devraient être réduites de 2/3 d’ici à la fin de l’année 2022.

Embargo sur le pétrole, dépendance de l’Europe et menaces de la Russie

Alors que les restrictions de l’Europe en matière d’énergie ne sont pas encore tombées, certains pays ont déjà décidé de limiter les importations russes. Les États-Unis ont mis en place un embargo sur toutes les importations de gaz et de pétrole russe dès le début de la semaine. Une décision suivie par le Royaume-Uni bien que le pays se laisse jusqu’à la fin de l’année pour couper tous les ponts.

N’étant pas aussi indépendante que ces deux nations vis-à-vis du gaz ou du pétrole russe, l’Europe n’a pas encore choisi de couper tous les échanges concernant l’énergie. Cependant, les sanctions attendues dans ce domaine vont commencer à se faire sentir puisque la Commission Européenne a tout de même pris la décision ce mardi de réduire de deux tiers les importations de gaz russe d’ici à la fin de l’année.
La Russie a prévenu qu’en cas de sanctions sur l’énergie, elle couperait toutes les importations en directions de l’Allemagne via le gazoduc Nord Stream 1. Or l’Allemagne, mais également la Hongrie et la Finlande, sont encore incapables de se passer ce gaz.

C’est pour cela que la Commission a proposé un plan afin que l’Europe puisse s’adapter à la réduction prévue des importations et se libérer de la dépendance à la Russie.

Comment s’adapter à la réduction des importations de gaz venu de Russie ?

La méthode tient principalement en quelques mots : rehausser les objectifs de la stratégie contre le réchauffement climatique et accélérer leur mise en place.

La proposition du 8 mars est donc de diversifier les importations de gaz et en GNL en augmentant les volumes acheté auprès des États-Unis, du Qatar ou de l’Algérie, qui sont déjà des fournisseurs de l’Europe.
D’autre part, les gouvernements des pays membres doivent accélérer la mise en place des structures permettant l’exploitation des gaz renouvelables, à commencer par l’hydrogène et le biométhane. L’objectif étant de réduire de façon générale la consommation de gaz, le déploiement des installations de production d’électricité éolienne et solaire est aussi au programme.

Enfin, une proposition législative de la Commission devrait être émise le mois prochain pour rendre obligatoire le remplissage des stocks de gaz à au moins 90% pour le 1er octobre de l’année en cours.

À l’heure actuelle, un arrêt prolongé des importations de gaz pourrait durement affecter l’économie et l’industrie de toute l’Europe. Impossible, donc, de placer un embargo sur cette source d’énergie, bien qu’une telle sanction soit celle qui puisse avoir le plus de poids sur la Russie.
Et bien que la Commission ait affirmé qu’une régulation des prix dans ces circonstances exceptionnelles soit possible, le prix des énergies continue de flamber et pèsera pour longtemps sur les consommateurs.

Source : L’Usine nouvelle

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