Nord Stream 2 : Washington et Berlin veulent surmonter leurs désaccords sur le sujet
C’est dans le cadre de sa première visite en Allemagne sous le mandat de Joe Biden et quelques jours après la rencontre après entre le président américain et le président russe qu’Antony Blinken, le secrétaire général d’État américain, est revenu sur Nord Stream 2, sur le point d’être terminé.
Les États-Unis ne veulent pas que Nord Stream 2 compromette « la sécurité énergétique de l’Europe »
Parmi les sujets traités : les tensions avec l’Ukraine ou « l’emprisonnement du Alexeï Navalny », l’un des principaux opposants à Vladimir Poutine, mais aussi le gazoduc reliant la Russie et l’Allemagne. Si les deux parties y trouvent leur intérêt, les États-Unis et certains pays de l’Est ont toujours été opposés au projet.
À ce sujet, Antony Blinken a évoqué que « les États-Unis [sont] déterminés à voir [s’ils peuvent] tirer quelque chose de positif d’une situation difficile dont [ils ont] hérité. » Autant dire que malgré le « feu vert » donné par les États-Unis et la levée des sanctions à l’encontre de Nord Stream AG, le groupe rassemblant les entreprises participantes à la construction du gazoduc Nord Stream 2, un temps menacées par les États-Unis et la Pologne.
Le secrétaire d’État a également rappelé que « l’objectif reste de faire en sorte que la Russie ne puisse pas utiliser l’énergie comme un outil coercitif, comme une arme contre l’Ukraine ou contre quiconque en Europe. »
Selon certains médias allemands, l’Ukraine pourrait recevoir une compensation dans la mesure où le gaz russe à destination de l’Allemagne passe par ce pays, qui craint de perdre des recettes de transit.
L’Europe, à travers le chargé des affaires étrangères et de la politique de sécurité de l’UE, Josep Borrell, a réaffirmé que « Nord Stream 2 n’est pas une priorité pour l’UE car il n’améliore pas la diversification des sources d’approvisionnement de l’UE. » Selon Bruxelles, les relations entre l’Union européenne et la Russie « sont au plus bas. »
Pour autant, Américains et Allemands espèrent bien trouver un terrain d’entente d’ici août au plus tard. Antony Blinken et les États-Unis souhaitent obtenir « un résultat final » qui ne compromettra pas « la sécurité énergétique de l’Europe. » Il a également ajouté que « l’objectif reste de faire en sorte que la Russie ne puisse pas utiliser l’énergie comme un outil coercitif, comme une arme contre l’Ukraine ou contre quiconque en Europe »
Heiko Maas a, ministre fédéral allemand des Affaires étrangères, a déclaré : « Nous sommes maintenant en pourparlers [afin de déterminer] comment les attentes qu’il y a à Washington peuvent être remplies. »