La Roche-sur-Yon : l’ancien site Michelin remplacé par une station multi-énergies
Il y a un peu plus d’un an, Michelin annonçait la fermeture de son usine située à La-Roche-sur-Yon (Vendée) et une transformation de celui-ci en lançant « un projet public-privé d’envergure. » Lundi 08 mars, plusieurs partenaires ont signé une lettre d’intention sur l’avenir du site, transformé en une station notamment dédiée au développement des énergies renouvelables.
Le site Michelin de la Roche-sur-Yon avait ouvert il y a près de 50 ans
Site de production majeur accueillant plus de 600 personnes, celles-ci ont été le fleuron de ce lieu qui a ouvert dans les années 1970. D’une superficie de six hectares, cette fermeture a, l’on s’en doute, placé les agents Michelin dans une situation inconfortable, certains se sentant lésés par cette annonce.
Le géant du pneumatique a, de son côté, assuré qu’il allait « proposer aux partenaires sociaux d’engager au plus tôt la négociation d’un accord portant sur un plan d’accompagnement des salariés privilégiant la mobilité volontaire afin d’éviter les départs contraints » et permettre « de laisser aux partenaires sociaux le temps et la latitude nécessaires à la co-construction en profondeur de dispositifs réellement adaptés aux besoins des salariés. »
Un projet « axé sur la transition énergétique et l’énergie du futur »
Depuis, une « reconversion » a été trouvée pour ce site de La Roche-sur-Yon qui deviendra un pôle d’innovation sur les énergies durables, a annoncé Michelin, lundi 08 mars 2021.
Dédié aux nouvelles technologies de l’énergie, ce pôle naît d’un engagement pris par Michelin dès octobre 2019 qui aspirait à « lancer un projet public-privé d’envergure pour développer sur le site de nouvelles activités durables au service du territoire. »
Ce projet, dont les contours ont été dessinés par la Région des Pays de la Loire, le Département de la Vendée, l’Agglomération de La Roche-sur-Yon, le SyDEV (Syndicat Départemental d’Energie et d’equipement de la Vendée), Vendée Energie ainsi que le groupe Michelin, consiste en une mise en œuvre d’un écosystème qui créera de nombreux emplois et activités dans le secteur des énergies renouvelables notamment.
Le projet s’articule autour de cinq axes :
- industrie-artisanat (développement d’activités industrielles ou artisanales des prochaines années) ;
- recherche-développement / démonstrateur (développement d’applications valorisables) ;
- formation-recherche (développement de nouvelles compétences dédiées à l’énergie et l’industrie de ces prochaines années) ;
- start-up / incubateur (encourager et aider au développement de nouvelles sociétés) ;
- services-animations (développement de services répondant aux besoins du site).
Michelin annonce une ouverture à l’été 2021, à l’aune de la concrétisation de projets clairement ciblés liés à la distribution de nouvelles énergies ou les flexibilités énergétiques.
Les parties se sont félicitées de cette officialisation et évoquent « un engagement commun de la Région des Pays de la Loire, du Département de la Vendée, de La Roche-sur-Yon Agglomération et du groupe Michelin au service d’un projet ambitieux pour le développement économique et l’attractivité du territoire. Axé sur la transition énergétique et l’énergie du futur, il offre de solides perspectives de création d’activités nouvelles et d’emplois pérennes. L’installation de la station multi-énergies du SyDEV et de Vendée Energie, également signataires de la lettre, est une première étape. Nous continuerons à travailler en étroite coopération dans le cadre de ce partenariat public-privé pour faire émerger dès 2021 les premières réalisations concrètes du Pôle.»
Alain Lebœuf a commenté cette ouverture prochaine : « ce que nous allons vendre ici, ce sont des énergies produites en Vendée. »
Trois énergies devraient rapidement être produites dans le cadre d’une mobilité plus propre : l’hydrogène produit à l’aide des éoliennes du département, le bioGNV (la version « verte » du gaz naturel pour véhicules) obtenu à l’aide de déchets des différentes industries et conçu dans des exploitations agricoles ainsi que de l’électricité verte destinée à la recharge de véhicules électriques, générée grâce à une centrale photovoltaïque prête au printemps prochain.
Ce nouveau lieu de production devrait créer 500 à 1 000 emplois sur une période comprise entre 5 et 10 ans.