La Pologne défie la nouvelle réforme du système communautaire d’échange de droits d’émission de carbone
Seulement 19 des 28 Etats membres de l’UE ont soutenu la réforme de l’ETS malgré les mots gentils.
La Bulgarie, l’Italie, la Croatie, le Chypre, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Hongrie ont affirmé, tout au long de la journée, que les réformes du système « cap-and-trade » nuiraient à leurs industries et à leurs centrales électriques au charbon.
L’UE a essayé de réformer le système parce qu’il a souffert d’une surabondance de l’offre de permis de carbone qui a fait baisser les prix.
Le système « cap-and-trade » oblige les 11 000 entreprises à forte intensité énergétique à acheter un permis de carbone pour chaque tonne de CO2 qu’elles émettent.
L’ETS a été introduit il y a 12 ans et a d’abord bien fonctionné, mais les prix ont plongé après 2008, en raison du ralentissement économique.
Le nouvel accord doublerait le nombre de quotas de carbone stockés dans la réserve de stabilité du marché (MSR), une sorte de réservoir pour les crédits excédentaires, et annulerait automatiquement un certain nombre des permis de MSR si leur nombre total atteignait un certain seuil.
Le nouveau système devrait permettre de réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre tout en protégeant les industries à forte intensité énergétique.