Hydrogène vert à Dijon : la ville inaugure le premier chantier de sa production

Mercredi 19 mai 2021, la ville de Dijon a officiellement commencé les travaux de sa propre station de production d’hydrogène vert. Le projet s’inscrit dans un plan plus large de conversion du parc de véhicules lourds de la ville.

 

Le projet de Dijon pour son hydrogène vert

C’est un nouveau pas en avant dans la transition énergétique pour la ville bourguignonne !

Déjà dotée d’un four d’incinération qui alimente un réseau de chaleur en brûlant les déchets domestiques, la métropole pourra bientôt compter sur une nouvelle station de production d’hydrogène d’origine renouvelable

Un appel d’offres a été lancé pour remplacer entièrement le parc de véhicules lourds de la ville d’ici à 2030. Ce seront donc 44 bennes à ordures ainsi que 180 bus roulant à l’hydrogène qui circuleront dans la prochaine décennie. Pour compléter ce changement, Dijon compte donc se munir de deux stations de production d’hydrogène vert. Le gaz sera fabriqué par électrolyse de l’eau et l’électricité nécessaire au processus proviendra de la production locale via l’incinérateur.

Grâce à l’utilisation de l’hydrogène vert, Dijon pourrait éviter de relâcher 4,200 tonnes de CO2 dans l’atmosphère en 2026. La production du gaz d’origine renouvelable pourrait même être assez conséquente pour en proposer une partie aux entreprises et collectivités locales souhaitant effectuer la même transition.

 

Comment produire de l’hydrogène vert ?

Ce que l’on nomme hydrogène en tant que carburant est en réalité du dihydrogène. Il existe deux façons de le produire pour l’exploiter.

1. L’hydrogène gris

Fabriqué à partir des hydrocarbures, on appelle ce procédé le reformage du gaz naturel. Un mélange de méthane et d’eau réagit à très haute température pour créer l’énergie attendue.

Cette méthode est actuellement celle grâce à laquelle est produite la plus grande partie de dihydrogène. Pour 1kg d’hydrogène gris, on émet 6 à 10 kg de CO2.

2. L’hydrogène décarboné

Produit grâce à l’électrolyse de l’eau, le gaz est le même que celui de la précédente méthode. Ici on utilisera cependant deux électrodes plongées dans de l’eau acidifiée et reliées aux bornes d’un générateur de courant continu. En se décomposant, l’eau va créer le dihydrogène recherché.

On parlera d’hydrogène vert lorsque l’électricité utilisée dans cette méthode est issue d’une source renouvelable. Si elle provient d’une centrale nucléaire, alors on parlera d’hydrogène gris malgré la méthode de production. En revanche, si l’électricité vient d’une source telle que le four incinérateur dont dispose Dijon, l’hydrogène créé est dit vert.

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