Éoliennes de Dunkerque : la Belgique saisira la justice « avant le 10 juillet »
Le torchon brûle entre la France et la Belgique. Cette dernière compte intenter une action en justice contre le projet de construction des éoliennes de Dunkerque au large de côtes de la Manche.
Éoliennes de Dunkerque : la Belgique n’aurait pas été consultée sur leur emplacement
Mi-mai déjà, la Belgique reprochait à la France de ne pas l’avoir consultée sur l’emplacement d’un parc éolien au large de Dunkerque (Nord) à venir dans les prochains mois. Le vice-Premier ministre Vincent Van Quinckenborne était formel il y a quelques semaines : la Belgique n’a « pas été [consultée] sur cet emplacement. »
M. Van Quinckenborne a déclaré au Figaro qu’« une plainte sera déposée auprès de la Commission européenne car notre pays n’a pas été consulté au sujet de l’emplacement de la zone, alors que les directives européennes l’exigent. » Le dossier sera déposé « avant le 10 juillet » devant la Commission européenne et la justice française, en particulier auprès du tribunal administratif de Lille (Nord).
Jugées nuisibles pour les « intérêts essentiels » belges, ces éoliennes doivent, pour l’heure, voir le jour d’ici à 2027. En effet, en mai, Vincent Van Quinckenborne contestait la légitimité du projet qui menaçait la souveraineté belge ainsi que l’économie et le tourisme en Flandre. Le vice-Premier ministre avait proposé de déplacer ledit parc de quelques kilomètres pour éviter que les éoliennes de Dunkerque ne soient « dans l’espace aérien contrôlé par la Belgique », un emplacement considéré comme « préoccupant. »
Le gouvernement belge ne veut donc pas mettre un terme au projet de construction de ces éoliennes et ne souhaite que « déplacer le parc de 5 kilomètres en mer » pour « résoudre presque toutes les objections formulées par la Belgique. »
Un parc de 46 éoliennes en mer
Ce projet comprend un parc de 46 éoliennes dont les plus imposantes peuvent mesurer jusqu’à 300 mètres de haut. D’une capacité de 600 MW, ce parc fait partie des projets d’éoliens en mer que la France souhaite concrétiser afin d’exploiter une énergie éolienne qui permettrait de répondre aux objectifs de 2030 et de 2050 en termes de transition énergétique.