Éolien en mer : un nouveau parc d’éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili et la ministre de la Mer Annick Girardin ont annoncé donner le feu vert à un projet d’implantation de deux parcs d’éoliennes flottantes au sud de la Bretagne, à l’ouest de Belle-Île plus précisément, en 2022. Ce nouveau projet d’éolien en mer émerge dans un contexte où d’autres projets, comme celui du parc éolien au large de Dunkerque (Nord) attise des tensions.
Un nouveau parc d’éoliennes d’une capacité de 250 MW
« La procédure de mise en concurrence lancée en 2021 pour l’attribution d’un projet éolien en mer flottant d’une puissance d’environ 250 mégawatts, au large du sud de la Bretagne est poursuivie », a confirmé la ministre de la Transition écologique.
Annick Girardin a, de son côté, rappelé que « le développement de l’éolien en mer est un grand projet de société qui ne se décide pas dans un bureau parisien. Nous poursuivrons les échanges et la concertation, autant que nécessaire, afin de construire un projet commun de mise en valeur, de développement et de préservation de la mer, notre bien commun. »
Au large de Belle-Île et Groix, le périmètre de l’implantation de ces éoliennes en mer devront concernera une quinzaine de kilomètres de leurs côtes avant une définition plus précise de la zone concernée. Ce parc d’éoliennes flottantes, d’une capacité d’environ 250 MW sera le 9e parc éolien en mer en France et, surtout, l’un des premiers parcs flottant au monde.
Il produira de l’électricité pour près de 160 000 foyers. À noter que des études sont à venir pour estimer dans quelle mesure il est possible d’établir un second parc à partir de 2024, toujours dans l’optique d’accélérer le déploiement de l’éolien en France. Il devrait présenter une capacité maximale de 500 MW.
Éolien en mer : des chantiers « à plus de 15 km des îles et côtes »
Barbara Pompili a pris en compte les vives inquiétudes des pêcheurs de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) qui évoquent un trouble à leur activité et une incidence sur la faune marine environnante :
« Le déploiement doit se faire en pleine concertation avec les territoires concernés. Le débat public a montré qu’il y avait un consensus sur la nécessité de la transition écologique. J’ai également entendu les attentes fortes des riverains, des acteurs économiques locaux et de la société civile. C’est pourquoi j’ai décidé que ces futurs parcs éoliens en mer seront installés à plus de 15 km des îles, côtes, dans une zone permettant de limiter les impacts sur l’environnement et les activités de pêche. »
Ainsi ont été retenues des zones situées à plus de :
- 15 km de Belle-Île
- 25 km de Groix
- 30 km de Quiberon
- 40 km du port de Keroman
L’éolien flottant représente une réelle alternative, permettant d’envisager des chantiers plus respectueux de l’environnement, mais pas seulement :
- son installation est moins onéreuse
- installé au large, il profite d’un vent plus fort et constant, réduisant le coût de production de l’énergie éolienne