Énergies renouvelables : le développement des énergies vertes a atteint un rythme inédit en 2020
2020 a été l’année des énergies renouvelables en France et dans le monde. Sur fond de crise sanitaire du Covid-19 et une baisse sensible de la production nucléaire, les énergies « propres » comme on les appelle se sont dressées comme une vraie alternative, éolien et photovoltaïque en tête.
Énergies renouvelables : un rythme annuel jamais vu depuis plus de 20 ans
L’AIE (Agence internationale de l’énergie) nous confirme, dans un rapport publié mardi 11 mai sur son site, un développement inédit des énergies renouvelables en 2020. Les capacités de production d’énergie renouvelable ont augmenté de 45 % pour atteindre près de 280 GW l’année passée. Il s’agit de la plus forte évolution sur une année depuis 1999.
L’Agence prend en exemple l’énergie solaire, qui « continuera à battre des records » avec des capacités solaires de 162 GW d’ici à 2022, soit près de 50 % de plus par rapport à 2019. L’AIE fait référence à une croissance « exceptionnelle » de 2020 qui s’inscrira comme une « nouvelle norme. »
Cette nette augmentation à l’échelle mondiale est notamment due à l’augmentation des capacités de l’éolien (+ 114 GW, presque le double de celui de 2019) mais aussi par la Chine : en 2020, celle-ci a contribué à la moitié de la croissance des capacités d’énergies renouvelables à l’échelle mondiale.
L’Inde fait également partie des acteurs majeurs de ce développement spectaculaire : l’AIE nous indique que les capacité photovoltaïque ont plus que triplé en 2021, par rapport à 2020, malgré un contexte sanitaire encore marqué par l’épidémie de Covid-19.
Dans un rapport du 20 avril, l’AIE estime que la production d’électricité répondra à 30 % du besoin mondial en 2021, malgré un ralentissement possible de la Chine. À l’inverse, l’AIE se montre plus optimiste pour les États-Unis qui devraient voir leur croissance en termes d’énergies renouvelables drastiquement s’accélérer si les annonces faites par le président américain Joe Biden lors du sommet sur le climat des jeudi 22 et vendredi 23 avril sont concrétisées.
La menace des gaz à effet de serre
Néanmoins, l’horizon de la transition énergétique s’assombrit quelque peu, si l’on en croit l’Agence internationale de l’énergie qui prévoit une hausse des émissions de CO2 cette année, et ce, malgré le fort développement des énergies vertes. En cause : la reprise de l’activité économique dans plusieurs régions du monde et « une progression parallèle du recours au charbon. »
Cette résurgence du charbon (et du pétrole) vient des pays émergents dont la demande devrait croître de 4,5 %, dépassant même le niveau de 2019 pour tutoyer les sommets enregistrés en 2014.
Ainsi, même si 2020 a été une année record pour les énergies renouvelables, le directeur de l’AIE, Fatih Birol évoquait un rythme « tout sauf soutenable pour notre climat », si les émissions de CO2 continuent de suivre cette dynamique.