Électricité : la CGT soupçonne un plan de cession visant plus de 15000 postes chez Engie.
– 15/05/2020 –
La CGT alerte d’un potentiel plan massif de cessions ou de fermetures d’activités touchant plus de 15000 postes dans le monde dont 9000 en France. La direction d’Engie conteste.
Au lendemain des résultats trimestriels du fournisseur d’électricité et de gaz indiquant un recul de 3.7% de chiffre d’affaires par rapport au premier trimestre (correspondant à 16.5 milliards d’euros), les syndicats redoutent un plan de cession touchant plus de 15000 postes et plusieurs sociétés de taille importante.
Une rationalisation des activités d’Engie
Le mardi 12 Mai, le fournisseur d’énergie a indiqué qu’il souhaitait “rationaliser” davantage ses activités. Il précise également son retrait dans plus de 25 pays d’ici 2021 dont une douzaine en Afrique. Il prévoit de se recentrer en Europe et Asie car “ces zones géographiques peuvent avoir une forte valeur ajoutée et au service de la transition vers la neutralité carbone”.
La société la plus touchée par le plan de cession serait ENDEL, le spécialiste des sites industriels et des centrales nucléaires avec plus de 7000 salariés. Seul le pôle industrie serait impliqué épargnant le secteur de la maintenance nucléaire.
Concernant les ventes d’actifs, elles devraient représenter 1.2 et 1.8 milliards d’euros soit 2 à 3% des ventes d’ENGIE.
“Aucun impact direct sur l’emploi” selon ENGIE
Le groupe dément l’impact du plan de cession sur l’emploi ainsi que les chiffres donnés par la CGT. Pour le groupe, il est encore trop tôt pour communiquer le nombre de salariés concernés par ce plan de cession. Selon eux, dans la plupart des cas, il n’y aura pas d’impact direct sur l’emploi.
Les syndicats réagissent
La CGT accuse dans un tract le retour des licenciements boursiers. Mercredi 13 Mai, le coordinateur de la CGT a affirmé de nouveau que 10% des effectifs étaient concernés par la cession et que la crise sanitaire de Covid-19 n’aurait apparemment pas d’effet sur ce plan de cession.
Les syndicats prévoient de réagir les jours qui viennent pour demander le retrait du plan et obtenir le maintien des emplois au sein du groupe fournisseur d’électricité et de gaz.