Électricité : l’AIE prévoit une hausse inédite des investissements en 2021
Après la crise, la croissance. C’est, en substance, ce que suggère un rapport prévisionnel formulé par l’AIE (Agence internationale de l’énergie) pour le secteur de l’énergie (et surtout de l’électricité) en 2021.
Un rebond des investissements dans l’énergie et l’électricité après la crise
Les investissements à l’échelle mondiale au profit de l’énergie atteindront les 1 900 milliards de dollars et connaîtront une hausse de 10 %, après une année 2020 marquée la crise de la Covid-19. Les dépenses dans l’électricité augmenteront de 5 % pour atteindre les 820 milliards de dollars.
Si certains pays peinent encore à retrouver leur croissance d’avant-crise, d’autres comptent bien rebondir et tirer leur épingle du jeu. Selon l’AIE, ce renouveau passera notamment par des investissements au profit des énergies renouvelables.
Fait intéressant souligné par le rapport : un dollar investi dans l’énergie éolienne et photovoltaïque permet aujourd’hui d’obtenir quatre fois plus d’électricité qu’il y a une dizaine d’années, preuve que les technologies évoluent au fil du temps.
L’électricité n’est pas la seule source d’énergie qui devrait bénéficier d’investissements non négligeables. Pour exemple, l’investissement dans les énergies renouvelables devrait passer de 359 à 367 milliards de dollars. Le nucléaire passera de 42 à 44 milliards d’investissements.
Les dépenses dédiées aux dispositifs d’améliorations d’efficacité énergétique devraient augmenter de 10 % cette année, retombées de la relance économique après-Covid.
Le rapport nous apprend que la Chine, les États-Unis et le continent européen ont connu une année 2020 concluante en termes de développement de l’énergie éolienne, malgré la pandémie. Les investissements dans l’électricité ont été plus importants que ceux dans le pétrole ou le gaz pour la sixième année consécutive.
Rappelons que le développement des énergies renouvelables a atteint un rythme inédit en 2020 en France, mais aussi dans le monde.
Des efforts (encore) insuffisants
Pour autant, cela ne suffira sans doute pas à empêcher une hausse de la température moyenne de 2 °C. Seule une augmentation significative des investissements dans les énergies renouvelables pourrait permettre de limiter les risques d’une augmentation trop importante de la température globale.
L’Agence internationale de l’énergie rappelle aussi que certains pays n’ont pas les moyens financiers d’assumer des stratégies de relance économique « propre », avec de basses émissions de carbone, mais aussi que les projets d’énergies renouvelables viables manquent à l’appel.
L’AIE met l’accent sur la capacité qu’ont les gouvernements à initier des changements. Ces derniers, disposant de forts moyens, peuvent en outre emprunter « à taux bas » et investir dans les énergies renouvelables et les nouvelles technologies.
Retrouvez le rapport complet de l’AIE revenant sur les investissements en énergie à l’échelle mondiale en cliquant ici.