EDF abandonne son projet de piscine à Belleville-sur-Loire
– 01/07/2020 –
Le projet de piscine nucléaire qui permet d’entreposer des combustibles nucléaires usés, ne sera finalement pas implanté près de la centrale de Belleville-sur-Loire. EDF souhaite le développer sur le site déjà existant de retraitement à la Hague.
La centrale de Belleville avait été choisie par le groupe nucléaire car ils répondaient à plusieurs critères: son emplacement au centre de la France, un espace de 170 hectares près du site nucléaire et un raccordement direct au réseau ferroviaire.
Mais EDF a indiqué que “Les analyses préliminaires nous ont conduits à exclure l’implantation de ce type d’ouvrage sur le site de Belleville”. L’électricien va donc abandonner ce projet de piscine nucléaire dans le département du Cher. Il cherche désormais à le développer à la Hague, là où est localisée l’usine de traitement des déchets nucléaires exploité par Orano.
Une étude de faisabilité doit être réalisée avant fin 2020, afin d’analyser l’implantation de ce nouveau bassin à la Hague. Selon les résultats de cette étude, EDF pourra prendre une décision.
Piscine nucléaire
Quand les combustibles nucléaires usés sortent des réacteurs, leur température et leur radioactivité sont très élevées. Afin de les refroidir, la France utilise des piscines nucléaires. Ils sont entreposés quelques années près du site nucléaire puis expédiés sur le site Orano à la Hague pour un éventuel traitement.
Construction d’une nouvelle piscine, une nécessité
L’engorgement des capacités de l’usine de retraitement à la Hague risquent d’être saturé d’ici à 2030. Selon Orano, en 2019, 9800 tonnes de déchets étaient stockées dans les 4 piscines de la Hague, d’une capacité de 14000 tonnes. Pour anticiper ce risque, EDF envisage de construire ce nouveau bassin d’entreposage de déchets nucléaires.
Un combat pour la région Centre Val de Loire
Depuis deux ans, ce projet avait suscité de nombreuses spéculations. Le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, luttait contre la construction de celui-ci.
“Alors que notre région, classée au Patrimoine mondial par l’UNESCO, est reconnue pour son exceptionnelle nature, et qu’elle porte déjà l’effort le plus important de France avec 4 centrales nucléaires implantées sur son territoire, il était inconcevable d’accepter un tel projet.”a-t-il déclaré.
Cette nouvelle a donc été pour lui une “très belle victoire, pour les habitants de la commune et le territoire”.