COP 26 2021 : une volonté de sortir des énergies fossiles

09.11.2021 | Cette année à Glasgow, à l’occasion de la COP 26, près de quarante États ont fait la promesse de sortir progressivement du charbon à partir de 2030. On compte même une vingtaine de pays qui se seraient engagés à ne plus financer de projet gazo-pétroliers à l’étranger d’ici à la fin 2022.

Une volonté de sortir du charbon

Lors de la Conférence mondiale sur le climat, ou COP 26, c’est une coalition de près de 190 pays et organisations (y compris institutions financières et entreprises) qui a promis d’abandonner la production d’électricité au charbon a compté de 2030.
Ce sont donc une quarantaine d’États qui ont promis de ne plus entamer aucun nouvel investissement dans les centrales à charbon et d’accélérer le développement d’énergies propres.

Plus de vingt pays s’engagent pour la première fois sur cette voie, tels que la Corée du Sud, la Pologne, L’Indonésie ou le Chili. Bien sûr, d’autres ont renouvelés leurs engagements à produire et consommer une énergie plus verte : France, Espagne, Maroc, Allemagne, Ukraine…
Cet engagement signifie donc que de nombreux pays vont peu à peu supprimer le charbon de leur mix énergétique à partir de 2030, avec un délai à 2040 pour les pays en développement. Un moment important pour la COP 26.

Cependant, de grands pays très pollueurs tels que la Chine, les États-Unis, l’Inde ou l’Australie ont refusé de signer cet engagement à propos du charbon. Il ne faut donc pas s’attendre à voir baisser leur taux de production de gaz à effet de serre dans la décennie à venir.
En revanche, faisant partie du G20, ils se sont tous engagés à arrêter les financements de centrales à charbon à l’étranger à partir de cette fin d’année 2021. Ces États ont été rejoints dans leur décision par des institutions financières internationales comme HSBC ou Scor Global Investments, signataires de la Powering Past Coal Alliance (PPCA).

Pétrole et gaz à la COP 26

Si le charbon semble être en bonne voie pour disparaître progressivement, qu’en est-il des énergies fossiles comme le pétrole et le gaz ?
Le 4 novembre, au lendemain des engagements concernant le charbon, vingt-cinq pays ont signé la promesse de cesser, d’ici à la fin 2022, tout financement public à l’étranger de projet de gaz ou de pétrole.

Le Royaume-Uni, le Canada, la Suisse, l’Italie et les États-Unis figurent parmi les signataires, aux côtés de pays en développement comme l’Éthiopie et les Fidji.

Si des entités financières comme la BEI et l’Agence française de développement (AFD) se sont joint à cette décision, cela n’a pas été le cas de la France.
À ce jour, notre pays prévoit de soutenir la production de pétrole et de gaz jusqu’à 2025 pour la première et 2035 pour la seconde. Une politique que l’ONG Les Amis de la Terre qualifie de “largement insuffisante face à l’urgence climatique”.

Si les subventions aux énergies fossiles prenaient fin dès 2022, ce seraient environ 17,8 milliards de dollars par an qui pourraient être redirigés vers les énergies vertes.

Le mouvement de transition est donc bien amorcé, mais il faudra encore un peu de patience avant de voir venir la fin du pétrole et du gaz dans le mix énergétique français.

 

Source : Actu Environnement

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