Combustibles nucléaires : EDF confirme le site de la Hague pour la construction de sa nouvelle piscine
Alors que nous vous rapportions une probable saturation des capacités de stockage du site de retraitement des déchets de La Hague (Manche) d’ici 2030 il y a quelques semaines, La Presse de la Manche révèle que le projet de construction d’une piscine de stockage des combustibles nucléaires usés s’accélère et qu’EDF souhaite faire construire une piscine de déchets nucléaires sur le site Orano la Hague.
Nouvelle piscine de combustibles nucléaires usés : un début de chantier prévu pour 2026
En effet, le projet de nouvelle piscine envisagé devrait débuter d’ici à 2026. EDF a saisi la Commission nationale du débat public dans le cadre de ce stockage des déchets et aspire a débuter l’installation dans les prochaines années pour une mise en service en 2034. Il y a un an, le gouvernement et l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) autorisaient déjà EDF à poursuivre les études de faisabilité au sujet de la construction de cette future piscine.
Olivier Giraud, directeur du projet pour EDF précise que « le projet porte sur un premier bassin de 6 500 tonnes, soit une capacité de 13 000 assemblages, dont l’exploitation porterait sur une centaine d’année. »
Rappelons que ce sont près de 1 200 tonnes de combustibles usés dont se déleste EDF chaque année. De son côté, Orano faisait état de 9 800 tonnes de déchets nucléaires entreposés à La Hague fin 2019. Bernard Doroszczuk, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), alertait déjà les acteurs concernés par cette situation épineuse : « cela fait dix ans qu’il y a un consensus pour dire que la France va manquer de capacités d’entreposage des combustibles nucléaires usés à l’horizon 2030. » L’échéance de 2034 devra donc sûrement faire suite à une solution de stockage alternative.
La future piscine d’une capacité de 6 500 tonnes permettant le stockage de combustibles et le projet dans son ensemble ont été évalués à 1 milliard d’euros.
Orano va collaborer avec Azur Drones pour la sécurité de son site
Orano est en ce moment sur plusieurs fronts : il a fait appel à Azur Drones, acteur majeur et leader européen du drone autonome. Ce dernier va mettre à disposition Skeyetech, une solution de drone automatisé permettant la surveillance permanente de sites sensibles. Éprouvés aux conditions climatiques et milieux difficiles, les drones et Skeyetech ont déjà officié dans des ports, centre de données et des centrales nucléaires.
Une première phase de test a débuté début février sur le site de la Hague et ses 300 hectares surveillés jour et nuit. Emmanuel Vial, responsable du département Protection du site et des matériaux d’Orano déclare à ce sujet que « le site de La Hague étant étendu sur plus de 300 ha, le drone devrait nous permettre d’augmenter notre réactivité en cas d’événement. Il pourrait également nous permettre d’optimiser l’utilisation de nos équipes, en les allouant à des tâches à forte valeur ajoutée. »
Jean-Marc Crépin, président d’Azur Drones, s’est félicité de cette collaboration : « Nous sommes très fiers d’accompagner Orano dans l’automatisation de ses missions de sécurité et de sûreté. L’utilisation de notre outil par un site nucléaire majeur est une vraie consécration pour toute l’équipe Azur Drones car cela vient confirmer la maturité de notre système autonome et notre capacité à répondre aux plus hautes exigences en terme de sécurité. »