China National Nuclear Corporation se retire des négociations de la recapitalisation d’Areva
Les négociations entre l’État français, le groupe nucléaire centré sur le cycle du combustible (mines, enrichissement et retraitement de l’uranium) et son partenaire China National Nuclear Corporation (CNNC) ont échoué.
Au-delà de cet événement, près de quarante ans de coopération franco-chinoise dans l’industrie nucléaire sont susceptibles de souffrir.
Les pourparlers ont commencé en novembre 2015, lorsque François Hollande a signé à Pékin un protocole d’accord sur une participation minoritaire.
Selon BFM Business, tout a été gâté ces derniers mois, lorsque l’Etat chinois a publié des termes et conditions inacceptables pour la partie française. D’une part, les Chinois voulaient un représentant au conseil d’administration, ce qui est hors de question pour l’Etat français. La Chine a également voulu être le deuxième actionnaire derrière l’Etat français dans Areva NewCo, la nouvelle entité consacrée à se spécialiser dans le cycle du combustible nucléaire.
Mais l’Etat français voulait traiter les investisseurs potentiels chinois et japonais sur un pied d’égalité. Les japonais Mitsubishi Heavy Industries et Japan Nuclear Fuel Limited paient toujours 500 millions d’euros pour détenir 10% du capital d’Areva NewCo.
L’Etat français, qui détient 87% d’Areva, est condamné à apporter les 2,5 milliards d’euros restants pour recapitaliser le groupe Areva.