CEE : les gaziers contraints de financer plus de projets d’économies d’énergie
La cinquième période de renouvellement du dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE) se dévoile progressivement, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les gaziers seront à la peine pour la période 2022-2025 (P5).
Financement des CEE : les gaziers à la peine
Le secteur gazier sera bientôt contraint de mettre la main à la poche pour (encore plus) financer les projets d’économies d’énergie des particuliers et professionnels puisque le ministère de la Transition écologique a rendu consultable le projet de décret relatif à cette cinquième période du dispositif des CEE.
Les acteurs du secteur gazier voient leur contribution grimper de 83% sur la base des éléments discutés par le ministère de la Transition et le ministère des Finances, alors que les fournisseurs d’électricité bénéficieront d’une diminution de 10%. À noter que cette différence se base seulement sur l’énergie vendue pour fixer ces « obligations », plus sur le prix de vente de l’électricité et du gaz.
Ainsi, l’électricien historique EDF (commercialisant également du gaz, rappelons-le) saura assurément tirer parti de cette révision en cette période de crise, alors qu’Engie (ex GDF-Suez) accuse le coup. Le fioul domestique enregistre quant à lui une variation de +33% par rapport à la quatrième période CEE. Le géant des hydrocarbures Total déplorera également cette hausse, à l’image d’Engie. Le projet de décret rapporte que :
« Pour chaque année civile de la cinquième période mentionnée à l’article R. 221-1, chaque personne mentionnée à l’article R. 221-3 est soumise à une obligation d’économies d’énergie, exprimée en kilowattheures d’énergie finale cumulée actualisés (ou “kWh cumac”), qui est la somme, pour toutes les énergies, de la quantité mentionnée à l’article R. 221-2, excédant le seuil mentionné à l’article R. 221-3, multipliée par :
“1° Pour le fioul domestique : 4 497 kWh cumac par mètre cube ;
“2° Pour les carburants autres que le gaz de pétrole liquéfié : 4 360 kWh cumac par mètre cube ;
“3° Pour le gaz de pétrole liquéfié carburant : 5 457 kWh cumac par tonne […]”.»
Retrouvez projet de décret en question en cliquant ici.