Canicule : l’impact sur l’énergie française !
L’été en France, la canicule engendre une hausse de la consommation d’électricité de par l’augmentation de l’utilisation de la climatisation ou encore la ventilation par exemple. Le réseau électrique doit donc faire face à ces pics de consommation de la période estivale en maintenant l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité. C’est justement cet équilibre fragile entre la consommation d’énergie, la production d’énergie et les conditions météorologiques qui engendre des problèmes dans le système.
La Centrale de Chooz
Cette semaine ce sont les deux réacteurs de 1450 MW de la centrale de Chooz, dans les Ardennes, qui ont été mis à l’arrêt, l’un vendredi 21 août puis l’autre lundi 24 août, en raison du faible débit de la Meuse.
Pour EDF : «Le placement et la durée de cet arrêt pour contraintes environnementales seront modifiés en fonction de l’évolution des prévisions météorologiques».
C’est l’accord transfrontalier entre la France et la Belgique qui détermine les seuils de débit d’eau de la Meuse pour permettre aux utilisateurs belges d’avoir accès en permanence d’une ressource en eau suffisante pour leurs activités ou installations.
De par cet accord, lorsque la moyenne sur 12 jours glissants du débit avale journalier de la Meuse descend en dessous de 22 m3/seconde, une unité de production doit être arrêtée. C’est pourquoi la centrale a été mise à l’arrêt cette semaine.
La Centrale de Golfech
Mais ce n’est pas toujours facile. En effet, la canicule engendre d’autres problèmes liés à la production de l’électricité.Mi-août, c’est la centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn et Garonne, qui a notamment été mise à l’arrêt à cause de cette hausse des températures.
Selon l’Autorité de sûreté nucléaire, la canicule peut abaisser la puissance de certaines centrales. Le 12 août dernier, EDF a annoncé l’arrêt des deux réacteurs de 1 300 MW de la centrale de Golfech. Le premier est stoppé depuis le 10 août pour des opérations de maintenance. Le second a été mis en pause pour éviter que la température de la Garonne en aval ne dépasse les 28 degrés.
Les centrales sont équipées de systèmes de ventilation et de climatisation contrôlés et entretenus régulièrement. Les cours d’eau mobilisés pour le refroidissement des réacteurs sont très surveillés. Si la température de l’eau est trop élevée, elle passe par des tours aéroréfrigérantes qui évacue une partie de la chaleur dans l’atmosphère. Si ce n’est toujours pas suffisant, le réacteur peut être arrêté, comme ce fut le cas pour Golfech.