Évolution du prix du gaz : Une baisse prévue dès juillet
Alors que l’électricité a vu son prix réglementé augmenter d’environ 6% en juin, le gouvernement français a annoncé une diminution de 6,7% pour le mois de juillet.
Une demande et une production aux évolutions opposées
Ce sont 4,7 millions clients soit 40% des foyers français qui pourront bénéficier de cette baisse étant donné qu’ils ont des contrats avec un prix réglementé. C’est un arrêté gouvernemental qui va mettre en place cette baisse pour le 1er juillet 2019.
La première raison est une baisse du prix du gaz sur le marché du gros. En effet, cette tendance peut être remarquée depuis la fin de l’année dernière sur le marché international. De plus, depuis 2013, le prix du gaz ne se fait pas deux fois par an comme pour l’électricité mais via des variations tous les mois. Cette augmentation prend en compte le tarif proposé sur le marché, les couts d’infrastructure, la commercialisation et les diverses taxes.
Le prix du marché de gros de gaz a pu diminué grâce à de nouveaux projets de gaz naturel liquéfié en Australie, Russie et aux États-Unis. Conjointement, la demande de gaz a progressé mais de manière moindre que cette nouvelle méthode de production. En effet, avec des températures plus douces que les normales de saison, les foyers européens et chinois n’ont pas été consommées comme attendu.
L’argument “Gilets Jaunes”
Le prix qui va diminuer est le tarif réglementé. Par définition, il est réglementé par l’État grâce à un avis de la Commission de Régulation de l’Énergie. Chaque année est publiée une formule de calcul permettant de voir les possibles évolutions des prix. De plus, seules les entreprises Engie et les Entreprises Locales de Distribution telles que Gaz de Bordeaux peuvent proposer ces offres.
Une des raisons données pour cette diminution à venir est la crise des Gilets Jaunes intervenues depuis le mois d’octobre 2018. Ainsi, le gouvernement a décidé en décembre dernier de fixer les prix du gaz pour le premier semestre de 2019. Ceci a été fait pour calmer les tensions au regard des frais énergétiques.
Vu cette décision, le fournisseur historique du gaz, Engie, a dû acheter des volumes de gaz à l’avance afin de sécuriser les prochaines diminutions qui allaient intervenir.
Faire attention aux contrecoups
Alors que les baisses n’ont pas été autant importantes par rapport aux évolutions du marché, le prix de la molécule de gaz constitue seulement 40% du prix final Ainsi, d’un coté, la baisse va arriver mais d’un autre, le prix risque d’augmenter dès les premiers jours d’hiver du fait d’une corrélation avec les températures. Dans ce sens, l’État français souhaite lisser les éventuelles baisses vers les derniers mois de l’année pour que le prix ne soit pas trop élever.
Ainsi, ce n’est que dans quelques mois que ne pourront savoir si le fait de bloquer toute évolution lors du premier semestre sera payant pour les une partie des clients Engie. En effet, avec un prix changeant mensuellement, il est probable que ce mode de calcul soit, en fait, défavorable pour les consommateurs.