Baisse de production du pétrole: l’accord historique de l’OPEP
Dimanche 12 Avril 2020, suite à la très forte réduction de la demande résultant de la pandémie de Coronavirus, les pays de l’OPEP et leurs partenaires ont convenu d’une baisse historique de la production de pétrole. Les pays exportateurs de pétrole, dont l’Arabie Saoudite, la Russie et l’Iran en tête, ont négocié une baisse massive de la production suite à la chute des cours, mettant une fin à la guerre des prix. Le Mexique, qui refusait toute réduction de production jusque-là, a finalement cédé.
Ainsi, après la réunion de vendredi 10 Avril entre les 13 membres de l’OPEP et leurs partenaires, un accord sur le retrait du marché de 10 millions de barils de pétrole par jour en Mai et en Juin 2020 a été mis en place. La réduction baissera à 8 millions de barils pour les six derniers mois de l’année puis à 6 millions de Janvier 2021 à Avril 2022.
Cette entente met fin à la guerre des prix entre la Russie et l’Arabie Saoudite qui augmentent depuis début Mars leurs exportations de brut. Ils sont les principaux concernés avec une baisse de 2.5 millions de bpj chacun.
La guerre des prix entre les deux pays producteurs s’était aggravée par l’effondrement de la demande à cause du du COVID-19. En effet, la crise du coronavirus a créé un déséquilibre sur le marché où l’offre mondiale était déjà en excédent. Suite au confinement, entre janvier et mars 2020, le baril de Brent a perdu plus de 49% de sa valeur.
L’accord historique de l’OPEP représente une restriction de 10% de l’offre mondiale. “Il est d’une grande importance” soulignent les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine. De son côté, le Mexique qui refusait l’entente lors de la première réunion, est rentré dans le rang. Il estimait que réduire sa production de 10% lui demanderait un effort excessif comparé à d’autres pays.
Les énergies
L’effondrement du cours du pétrole entraînait jusqu’alors les autres énergies dans sa chute. La baisse du prix du pétrole affecte l’ensemble des produits énergétiques. Historiquement, les tarifs du gaz sont indexés à ceux du pétrole. En conséquence, l’accord de l’OPEP va probablement permettre une remontée des prix de l’énergie.